02 février 2014
Dimanche matin : Départ prévu à 6h tapantes, départ effectif 15 longues minutes plus tard.
Heureusement que l’on avait prévu large. Nous voici donc en route pour 2h environ, en direction de la capitale languedocienne, et franchement, se lever aussi tôt et aller aussi loin pour se faire taper et tordre dans tous les sens, ça frôle l’indécence.
Nos deux voitures entreprennent ce périple pour trouver la salle Etienne Delylle, rue de Las Sorbes dans l’ouest Montpellier. Dieu merci, l’invention du GPS nous facilite la vie. Arrivés trop tôt car partis résolument trop tôt, nous patientons une demie heure avant le début du séminaire, ce qui nous permet de nous intéresser au prix des crêpes et du café qui lui aussi, frôle l’indécence…
9h : Maître Lee Kang-Jong arrive, le stage commence, c’est parti pour une heure de maltraitance aussi douloureuse que jouissive…
Bénéficier du savoir et du savoir-faire d’un grand maître est toujours une chance incroyable. Ce dernier commence le cours en choisissant arbitrairement Vianney pour lui faire embrasser le sol devant les yeux ébahis de l’assistance.
S’en suivent 50 minutes de détails tous plus importants les uns que les autres pour parfaire quelques fondamentaux de notre art en matière de self-défense. Lionel se fait tordre un peu, Vianney rend une paire de baffes, le tout sous les yeux amusés d’Antonin, Loïc Maëva et Adrien ainsi que du reste de l’assistance. Cette partie de la journée s’adresse à tout le monde car revisite les classiques et aborde les bases. Pour autant, ce n’en pas moins passionnant même pour nous autres moins débutants que les débutants.
Cette heure défile à une vitesse folle et nous voilà déjà à 10h, mal aux poignets (surtout pour ceux qui ont eu la chance de passer entre les mains du maître) mais réjouis. Entre temps, nous avons pu de temps à autres, l’espace d’un instant, regarder du coin de l’œil et plein de curiosité, la séance de Sonmudo (Art Zen coréen) qui se déroule à côté. Nous sommes impatients de commencer le cours de cet après-midi dont on nous prévient qu’il s’adresse déjà moins à tout public.
Cours du matin terminé, nous nous changeons et après avoir partagé quelques rires et discussions avec des confrères du HapKiMuDo et le grand-maître lui-même (qui suite à une sollicitation de Vianney, aura même eu la gentillesse de nous montrer succinctement quelques techniques de canne), nous prenons la direction du centre-ville afin d’aller nous sustenter.
Le restaurant sur lequel nous finissons par jeter notre dévolu non loin de la Comédie dans le centre historique de cette jolie ville, ne nous laisse finalement pas un souvenir impérissable. Cela dit, nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour manger gastronomique. Ce sera donc un couscous moyen dont nous avons un peu peur qu’il nous pèse plus sur l’estomac qu’autre chose avant de reprendre une séance d’arts martiaux.
14h : De retour au gymnase, le cours de l’après-midi débute. En effet, cela ne s’adresse plus autant à tous les publics puisqu’il s’agit d’une session de désarmement contre pistolet ! Le maître dans son infinie sagesse nous explique bien que cela ne devrait pas trop nous servir et surtout qu’en cas d’agression à l’arme à feu, il convient de ne rien faire SAUF si nous sommes certains que l’agresseur compte faire feu… ne prenons pas le risque de déclencher une réaction incontrôlée si l’opposant ne comptait pas à l’origine se servir de l’objet de mort qu’il tient dans sa main… Quoi qu’il en soit, cette session de self-défense contre arme de poing est géniale !
On rigole bien mais surtout, après chaque explication, on s’exécute bien sagement et toujours de manière peu probante. Cela dit, tout ceci semble bien excusable compte-tenu du fait que nous découvrons pour la plupart comment s’emparer de l’arme de quelqu’un de menaçant. A part quelques agents de la paix qui ont probablement plus de chance de s’en servir que nous, et une demoiselle qui semble autant surprise que nous de son désarmement aussi rapide qu’efficace, tout le monde lutte tant bien que mal contre sa maladresse…
Au bout d’une heure qui est encore passée bien vite, et pendant laquelle nous avons jetés quelques coups d’œil amusés et surpris au Teakkyon qui se déroule à côté, nous rendons les armes et saluons Maître Lee Kang Jong avant de lui tirer notre révérence.
Nous reprenons la route vers notre bonne vieille et sale Massilia, en reprenant aussi bêtement qu’à l’aller, la course que nous avions entreprise de bonne heure.
Au final, la journée se sera déroulée dans la bonne humeur et demeure un franc succès malgré un prix assez élevé! Nous, on en redemande. D’ailleurs, rendez-vous le 7 juin pour remettre ça, mais ce coup-ci c’est nous qu’on l’organise !